Description
Déclenchant tantôt une flânerie poétique autour d’objets liées aux travailleur·euses et aux invisibles, tantôt une pensée mémorielle ou une vision plus politisée, les potentielles symboliques d’Adelaïde se découvrent au grès de la déambulation dans les espaces d’exposition. Loin d’un terrarium figé qui encapsulerait les terres marseillaises et leur spécificité, il s’agit de références subtiles sur une nature qui reprendrait ses droits : entre le calcaire des calanques, la rocaille des parcs, au bord des voies publiques laissées en jachère dans les quartiers les plus populaires, les herbes sauvages luttent et s’immiscent pour organiser un écosystème parallèle, de mauves, d’orties, de ronces ou de chardons. En utilisant le vocabulaire du chantier, avec les blocs de roche, les tôles, les gravats ou le flocage des colonnes, l’artiste explore une scénographie ouvrière où s’insinuent le détail et une structure forte où chaque élément fait système. Ce sont dès lors les subjectivités multiples qui activeront l’exposition et qui concrétiseront les axes possibles d’interprétation que Wilfrid Almendra tend à son·sa visiteur·euse. Anysia Troin-Guis (extrait)